La Caroline du Sud adopte une nouvelle loi sur la télémédecine : Ce qu'il faut savoir
Le gouverneur de la Caroline du Sud, Nikki Haley, a signé le 3 juin 2016 la loi sur la télémédecine de Caroline du Sud(S.B. 1035), qui établit de nouvelles normes de pratique de la télémédecine dans l'État du Palmetto. Avant l'adoption de cette loi, les directives en vigueur étaient l'article 40-47-113 du code de la Caroline du Sud et l'avis consultatif de 2015 sur la télémédecine et l'avis consultatif de 2013 sur l'établissement d'une relation médecin-patient comme condition préalable à la prescription de médicaments du Conseil des examinateurs médicaux de la Caroline du Sud.
La loi crée une nouvelle section dans le code de la Caroline du Sud (§40-47-37). Elle est généralement compatible avec les orientations existantes de la Commission, mais certaines dispositions de la loi peuvent obliger la Commission à réviser ou à compléter ses orientations existantes dans la mesure où celles-ci sont en contradiction avec la loi. Elle modifie également certaines dispositions de la section 40-47-20 (définitions) et de la section 40-47-113 (relation médecin-patient et prescription). Les entreprises de télémédecine et les prestataires de soins de santé qui souhaitent offrir des services de télémédecine en Caroline du Sud doivent prendre connaissance de la nouvelle loi et adapter leurs politiques et procédures en conséquence.
Les points saillants du nouveau statut sont les suivants :
- Télémédecine. La télémédecine est définie comme "l'exercice de la médecine à l'aide de communications électroniques, de technologies de l'information ou d'autres moyens entre un titulaire d'une licence dans un lieu et un patient dans un autre lieu, avec ou sans l'intervention d'un praticien". Cette définition n'exige pas explicitement une technologie de communication audio-vidéo interactive synchrone. Toutefois, les titulaires de licence doivent utiliser une technologie suffisante pour diagnostiquer et traiter le patient avec précision, conformément à la norme de soins applicable.
- Licence. Un médecin qui a l'intention d'exercer la médecine en Caroline du Sud par le biais de la télémédecine doit être titulaire d'une licence médicale valide et en cours de validité en Caroline du Sud.
- Relation médecin-patient. Un médecin peut établir une relation médecin-patient valable uniquement par le biais de la télémédecine, sans qu'il soit nécessaire de procéder à un examen en personne. Cette disposition de la loi est cohérente avec les avis consultatifs existants de la Commission et les codifie dans la loi.
- Normes de soins. Un médecin qui dispense des soins par télémédecine doit respecter les mêmes normes de diligence que lorsqu'il dispense des services en personne.
- Examens par télémédecine. Un médecin qui établit une relation médecin-patient uniquement par le biais de la télémédecine doit :
- Respecter les normes en vigueur en matière d'amélioration des pratiques et de suivi des résultats, et fournir des rapports contenant ces informations à la demande du conseil d'administration.
- Fournir une évaluation avant de diagnostiquer et/ou de traiter le patient en utilisant une technologie suffisante pour diagnostiquer et traiter le patient avec précision. Le médecin peut également faire appel à un professionnel de la santé agréé en tant que téléprésentateur côté patient pour fournir les résultats physiques dont le médecin peut avoir besoin pour réaliser une évaluation adéquate. Un simple questionnaire sans évaluation appropriée est interdit.
- Vérifier l'identité et la localisation du patient et être prêt à informer le patient du nom du prestataire, de sa localisation et de ses références professionnelles.
- Établir un diagnostic en appliquant les pratiques médicales reconnues, qui peuvent inclure les antécédents du patient, l'évaluation de l'état mental, l'examen physique et les tests de diagnostic et de laboratoire appropriés, conformément à la norme de soins applicable.
- Garantir la disponibilité de soins de suivi appropriés.
- Discuter avec le patient de l'intérêt de disposer d'un centre médical de soins primaires (non défini dans la loi) et, si le patient le demande, l'aider à identifier les options disponibles pour un centre médical de soins primaires.
- Prescription à distance. La prescription à distance sans examen préalable en personne est autorisée, sous réserve des limitations suivantes :
- Un médecin ne peut pas établir une relation médecin-patient par le biais de la télémédecine dans le but de prescrire des médicaments lorsqu'un examen physique en personne est nécessaire pour le diagnostic du patient.
- Le médecin qui prescrit des substances contrôlées par télémédecine doit se conformer à toutes les lois fédérales et étatiques pertinentes, y compris, mais sans s'y limiter, la participation au programme de surveillance des prescriptions de Caroline du Sud et à la loi Ryan Haight.
- Les prescriptions des annexes II et III et les médicaments liés au mode de vie (y compris les médicaments contre les troubles de l'érection) ne sont pas autorisés, sauf autorisation expresse du conseil d'administration.
- La prescription de médicaments provoquant l'avortement n'est pas autorisée.
- Dossiers des patients. Le médecin doit créer et conserver un dossier sur les soins prodigués au patient, conformément aux exigences de l'État et du gouvernement fédéral. Les dossiers doivent être accessibles au patient et aux autres praticiens en temps utile lorsque la loi l'exige.
- Formation à la télémédecine. Toute autre personne participant à une rencontre de télémédecine doit être formée à l'utilisation de l'équipement de télémédecine et être compétente dans son fonctionnement.
La loi sur la télémédecine de Caroline du Sud n'est pas la seule évolution récente en matière de télémédecine dans cet État. Le mois dernier, l'assemblée législative a voté pour passer outre le veto du gouverneur Haley à la "loi sur la protection des consommateurs en matière de soins oculaires", qui interdit les prescriptions de lunettes et de lentilles de contact fondées uniquement sur des examens oculaires à distance.
À l'origine, ce billet était une alerte envoyée aux membres du groupe de pratique sur la santé et les technologies de l'information de l'American Health Lawyers Association (AHLA). Il est reproduit ici avec l'autorisation de l'AHLA. Pour plus d'informations, visitez le site web de l'AHLA.