6 étapes pour gérer les risques tarifaires dans une guerre commerciale

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Alors que Trump cherche à augmenter les droits de douane américains (qui sont actuellement parmi les plus bas au monde), les fabricants, distributeurs, détaillants et autres entreprises qui importent fréquemment (« importateurs ») doivent déterminer la meilleure stratégie pour faire face aux incertitudes qui en découlent. La détermination d'une telle stratégie est d'autant plus compliquée que le président Trump a fait plusieurs propositions différentes selon les pays et les produits.

Mais même si la forme exacte de ces droits de douane plus élevés n'est pas encore connue, la réalité est qu'ils vont être mis en place. Cela signifie que les importateurs sont confrontés à trois problèmes liés aux droits de douane :

1. Identification et gestion des risques immédiats et des augmentations de coûts. Les importateurs doivent gérer le risque immédiat d'une hausse des droits de douane, qui peut modifier considérablement la structure des coûts de production.
2. Réagir avec agilité en modifiant la structure de la chaîne d'approvisionnement. Les importateurs doivent s'assurer qu'ils peuvent réagir avec agilité aux changements rapides dans les importations provenant de fournisseurs prévus, même si cela implique de modifier entièrement des chaînes d'approvisionnement établies de longue date.
3. Maintenir l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement pour éviter la retenue des marchandises. Les importateurs doivent continuer à se conformer aux efforts continus de la Customs & Border Protection (CBP) visant à mettre l'accent sur les questions d'intégrité de la chaîne d'approvisionnement afin que les marchandises ne soient pas retenues à la frontière, en particulier les questions d'intégrité de la chaîne d'approvisionnement liées au travail forcé, à la traite des êtres humains et à l'importation de marchandises susceptibles d'enfreindre la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours (UFLPA).

Pour faire face à ces problèmes, les importateurs doivent identifier les risques liés à l'importation, assouplir leurs chaînes d'approvisionnement, traiter les risques liés aux droits de douane dans leurs contrats d'achat et de vente, et s'assurer que leur conformité en matière de douane et d'intégrité de la chaîne d'approvisionnement fonctionne correctement. Vous trouverez ci-dessous six mesures pratiques que les importateurs peuvent prendre pour identifier et atténuer les risques liés à l'importation.

• Étape 1 : Identification des risques – Comprendre les habitudes d'importation de votre entreprise et leur incidence sur son profil de risque en matière d'importation. Les importateurs doivent recueillir des informations complètes sur leurs habitudes d'importation passées et prévues afin de pouvoir comprendre toute l'étendue des perturbations potentielles de la chaîne d'approvisionnement et de l'augmentation des droits de douane sur les coûts d'importation.
• Étape 2 : Planification des risques – Comprendre comment assouplir votre chaîne d'approvisionnement pour faire face aux risques liés à l'importation de votre entreprise. Il est probable que l'administration Trump annonce des taux de droits de douane ciblant certains pays, notamment la Chine, le Canada et le Mexique, mais aussi l'Europe et les pays ayant conclu des accords de libre-échange avec les États-Unis. En conséquence, les importateurs doivent planifier les risques et identifier les domaines dans lesquels ils peuvent renforcer la flexibilité de leur chaîne d'approvisionnement afin de pouvoir rapidement modifier leurs habitudes d'importation si nécessaire pour s'adapter à un environnement tarifaire en rapide évolution, en particulier lorsqu'ils importent depuis des pays qui maintiennent des droits de douane élevés et des barrières non tarifaires, tels que la Chine, l'Inde et le Brésil (qui seront probablement la cible de droits de douane réciproques).
• Étape 3 : Gestion des risques contractuels – Identifier les moyens d'accroître la capacité contractuelle de votre entreprise à s'adapter aux changements imprévus dans l'environnement d'importation. Les importateurs doivent rassembler et vérifier leurs dispositions contractuelles, tant du côté des achats que des ventes, afin de déterminer comment les contrats traitent les risques liés aux droits de douane. L'objectif est de s'assurer que tous les accords contractuels intègrent une flexibilité en matière d'approvisionnement, de ventes et de prix afin de faire face à des changements imprévus des droits de douane.
• Étape 4 : Minimisation des risques – S'assurer que votre entreprise respecte les réglementations douanières. Dans un contexte de droits de douane élevés, les sous-paiements de droits de douane s'accumulent beaucoup plus rapidement, tout comme les pénalités potentielles. Par conséquent, les fabricants doivent examiner la conformité en matière d'importation afin de s'assurer que leur entreprise fait preuve d'une diligence raisonnable dans ses opérations d'importation et ne sous-paie pas les droits de douane.
• Étape 5 : Identification des opportunités – S'assurer que votre entreprise maximise les économies tarifaires. Dans un contexte de droits de douane élevés, il est également plus important d'identifier les opportunités potentielles d'économies tarifaires. Les importateurs doivent donc examiner leurs habitudes d'importation passées et prévues afin d'identifier les opportunités d'économies tarifaires disponibles, y compris les moyens potentiels de minimiser les droits de douane si l'USMCA disparaît (ou s'il est considérablement modifié), ou si des droits de douane supplémentaires sont imposés au Canada, au Mexique ou à d'autres sources importantes d'importations.
• Étape 6 : Minimiser les risques liés à l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement – Comprendre votre chaîne d'approvisionnement et atténuer les risques liés à son intégrité, jusqu'au dernier sous-traitant. Enfin , le CBP a saisi un nombre record de marchandises pour des problèmes d'intégrité de la chaîne d'approvisionnement, en particulier pour des violations de l'UFLPA. Un importateur doit examiner attentivement s'il a mis en œuvre des mesures visant à garantir l'approvisionnement éthique de ses marchandises à l'étranger, y compris la nécessité de vérifier rapidement les fournisseurs secondaires ou alternatifs auxquels il fait appel pour accroître la flexibilité de sa chaîne d'approvisionnement.

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