Le rebond des fusions et acquisitions à la fin de l'été se poursuivra-t-il à l'automne ?

Les jours paresseux de l'été semblent être derrière nous, car les activités de fusion et d'acquisition (M&A) reprennent de plus belle. Un article récent du Wall Street Journal indique que la fin juillet/début août a été « la semaine la plus active en matière de fusions et acquisitions pour les entreprises américaines depuis 2021, selon LSEG ». Il s'agit d'un boom inattendu, mais bienvenu, à une période de l'année généralement calme. À titre anecdotique, je peux vous dire qu'en tant qu'avocat exerçant dans la Silicon Valley depuis six semaines, comme beaucoup de mes collègues, j'ai l'impression que chaque fois que je lève les yeux, 30 nouveaux e-mails ont envahi ma boîte de réception, et c'est une course pour rester à jour.
Cette effervescence s'explique par la dissipation progressive du climat d'incertitude. Outre la relative stabilité économique qui permet d'éviter la récession, on espère également que la Fed pourrait baisser ses taux d'intérêt en septembre, et certains accords commerciaux avancent. À cela s'ajoute le fait que les accords sont effectivement conclus sous cette administration, qui semble davantage axée sur la recherche de solutions que sur leur rejet d'emblée.
Perspectives d'avenir : ce qu'en disent les experts
Alors que nous arrivons à la mi-août et que l'automne approche à grands pas, cette dynamique va-t-elle se poursuivre ? Ci-dessous, nous examinons certaines des prévisions des experts pour le second semestre 2025.
Selon les perspectives mondiales de Goldman Sachs en matière de fusions-acquisitions pour le second semestre 2025, les entreprises adoptent davantage une mentalité selon laquelle « le changement est une constante » et, même si l'incertitude persistera au second semestre de cette année, « de nombreuses entreprises saisissent l'occasion pour réévaluer leurs portefeuilles et leurs ambitions stratégiques avec un regard neuf ». Les marchés s'adaptent à la volatilité accrue que nous avons connue cette année, et même si nous ne sommes pas encore sortis de l'incertitude, nous apprenons à fonctionner dans ce contexte.
Les perspectives semestrielles 2025 de PWC pour les fusions-acquisitions font écho à ce sentiment, soulignant que lorsque les entreprises acceptent l'incertitude, elles peuvent commencer à chercher des moyens de planifier et de se préparer, au lieu d'attendre que la poussière retombe. Elles soulignent également que l'intelligence artificielle (IA) sera un facteur de perturbation majeur pour les fusions-acquisitions dans les mois à venir, offrant aux acheteurs une opportunité significative de « tirer parti des nouvelles technologies pour innover et acquérir un avantage concurrentiel ». Ils constatent une « réévaluation des actifs traditionnels à travers le prisme de l'IA » et affirment que les six à douze prochains mois seront cruciaux, car les entreprises chercheront à se repositionner pour tirer parti de cette vague d'innovation.
Le paradigme lexical est passé de « l'incertitude » au premier semestre à un « optimisme prudent » pour le reste de l'année 2025. Selon CSC, les analystes s'attendent à une « reprise modérée » des activités de fusion-acquisition d'ici la fin de l'année, tant en termes de volume que de taille des transactions. Ils considèrent que les sociétés de capital-investissement (PE) montreront la voie, en se concentrant sur le marché intermédiaire et sur des transactions plus spécifiques à certains secteurs. Même s'ils affirment que les négociateurs devront rester agiles, nous commençons à voir apparaître les ingrédients nécessaires à une reprise. À mesure que les conditions continueront de s'améliorer, les entreprises qui sont restées en retrait trouveront de plus en plus la confiance nécessaire pour conclure des transactions.
En tant qu'avocat de la Silicon Valley plongé dans l'univers des start-ups, du capital-risque, du capital-investissement et des sorties intelligentes, je considère cet automne, en particulier le quatrième trimestre, comme le moment où les transactions devraient enfin commencer à se concrétiser. Les nuages se dissipent et les entreprises qui avaient suspendu ou remanié leurs stratégies de sortie, que ce soit par le biais de fusions-acquisitions ou d'introductions en bourse, explorent désormais des voies créatives, parfois non conventionnelles, pour les mettre en œuvre. La dynamique s'accélère, et ceux qui sont prêts à agir de manière décisive dans les mois à venir seront les mieux placés pour transformer cette opportunité en un succès durable. En attendant, je viens de recevoir 30 nouveaux e-mails.